En date du 18 mai 2024, le Burundi a célébré la Journée Internationale dédiée à la Langue Maternelle. Les cérémonies se sont déroulées dans les enceintes du Lycée Sainte Thérèse de Mushasha, en présence du Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique, Pr. François HAVYARIMANA et celui des Affaires de la Communauté Est Africaine, la Jeunesse, le Sport et la Culture, Ambassadeur Gervais ABAYEHO.
Cette année, le thème central est ainsi libellé : « L’éducation multilingue est un pilier de l’apprentissage intergénérationnel». C’est dans cette logique que le Gouvernement du Burundi a bien voulu s’associer aux autres pays du monde pour la célébration de ladite journée, en adoptant un thème qui cadre avec l’actualité et la réalité du pays, à savoir : « La langue, la Culture et les traditions dans le Burundi émergent 2040 – Burundi développé en 2060 ».
En effet, plusieurs proverbes et dictons burundais font référence au développement intégral de l’homme en général et à l’amour du travail en particulier, raison pour laquelle, la prise en compte de la langue, la culture et la tradition est déterminante pour l’atteinte de la vision Burundi émergent en 2040 – Burundi développé en 2060.
Notons que l’UNESCO a toujours souligné le rôle de l’éducation multilingue fondée sur la première langue ou langue maternelle à la célébration de la Journée internationale de la langue maternelle tous les ans. L’inadéquation entre la ou les langues maternelles et la question des langues de scolarisation a depuis longtemps un impact négatif sur des systèmes éducatifs du monde entier. Les langues dominantes dans l’enseignement sont critiquées parce que leur utilisation exclusive influe sur un enseignement de qualité. Ce qui a également porté atteinte à la validité de l’évaluation de l’apprentissage et, plus largement, aux possibilités futures des apprenants en matière d’éducation et de travail. Comme l’ont souligné de nombreux chercheurs, le simple fait d’utiliser une langue étrangère comme moyen d’enseignement ne garantit pas un apprentissage efficace dans cette langue.
La langue maternelle (le kirundi pour notre pays) a besoin des préalables pour être un tremplin des apprentissages mais aussi un vrai outil de communication pour concevoir les projets de développement durable. Un lexique approprié doit être trouvé et arrêté, une terminologie actualisée et consensuelle adoptée, sans oubliée son orthographe normé.
Bref, chaque Burundais et fier de l’être devrait être préoccupé par la promotion du kirundi, langue maternelle et de plus nationale partout où il se trouve, dans son métier, dans son environnement quotidien et pour clore dans sa vie !
Des présentations ont été faites en Kirundi et étaient axées sur quatre points, à savoir :
– Tout ce qui est en rapport avec le Kirundi pour développer le Burundi ;
-La langue maternelle, le processus d’intégrer dans le monde ;
– L’importance des danses traditionnelles dans l’éducation de la jeunesse ;
– C’est quoi le beau Kirundi ?
Au cours de ces présentations, on a pu démontrer que la langue maternelle revêt une grande importance pour se souvenir du passé, bâtir un présent harmonieux et un développement prospère du pays. En effet, plusieurs proverbes et dictons burundais font référence au développement intégral de l’homme en général et à l’amour du travail en particulier, raison pour laquelle, la prise en compte de la langue, la culture et la tradition est déterminante pour l’atteinte de la vision Burundi émergent en 2040 – Burundi développé en 2060.
Les deux Ministres qui ont rehaussé de leur présence ces cérémonies ont réitéré l’engagement du Gouvernement du Burundi dans la promotion de la langue Maternelle.En guise d’illustration: toutes les réunions organisées au niveau national par différentes Hautes Autorités du pays sont, dorénavant, tenues dans la langue maternelle, le Kirundi. Ils ont également passé en revue quelques réalisations déjà faites.
Le Ministre ayant les Affaires de la Communauté Est Africaine, la Jeunesse, le Sport et la Culture dans ses attributions a interpellé la communauté burundaise au respect de leur langue maternelle et de la valoriser car disait-il: »notre langue est un héritage de la part de nos ancêtres qu’il faut sauvegarder et transmettre de génération en génération, c’est notre richesse. » « Qui perd sa langue maternelle perd sa culture et risque d’être oublié dans le reste du monde », a-t-il ajouté.Il a ensuite appelé les participants à ces cérémonies et le peuple burundais en général d’être fiers et célébrer cette journée dans l’immense joie car, le peuple burundais est unis par une même langue et culture.
Néanmoins, le Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique, Pr François HAVYARIMANA a rappelé que le Kirundi est l’âme du pays et a fait un clin d’œil aux participants de sauvegarder et protéger notre langue, qui, actuellement, est menacée par les langues étrangères et d’en faire sortir différents projets de développement car, la langue maternelle est incontournable dans le développement du pays.
C’est sur ces mots que les cérémonies de la Journée Internationale de la Langue Maternelle ont été clôturées.
